Caroline Corbasson, lauréate 2025 Art [ ] Collector – Cornu1887 est une artiste franco-canadienne née à Saint-Étienne en 1989 qui vit et travaille à Paris.
Elle a grandi au Canada puis aux Etats-Unis (0 ans à 13ans) proche d’un grand père ingénieur en optique qui a travaillé pour la Nasa et a fabriqué les optiques parties sur la lune : il lui a transmis cette curiosité et ce goût pour l’exploration de l’univers et les grands espaces.
Elle est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et de Central Saint Martin à Londres.
Elle est représentée par la galerie Dilecta. Elle a été présentée au comité de sélection d’arc [ ] collector par Evelyne Deret.
Les points clés de son travail
Elle sonde la place de l’Homme dans l’univers au prisme des imaginaires scientifiques et collectifs associés à l’astrophysique et à la cosmologie. Ses œuvres invitent à une réflexion sur notre perception de l’univers et la place de l’Homme dans celui-ci.
Entre approche quasi-scientifique, documentaire, et quête sensible, elle tisse de multiples correspondances entre l’infiniment grand et l’infiniment petit attirant ainsi notre attention sur l’existence d’entités et de phénomènes d’une étendue spatio-temporelle si vaste ou si infime qu’ils déroutent notre compréhension.
« me situer entre 2 échelles: le grand et le vaste et le microscopique pour les figurer en poussière »
Son travail artistique utilise une variété de médiums, incluant la peinture, la sculpture, la vidéo et même la poésie. Si le dessin reste son médium de prédilection, elle aime faire dialoguer:
- Les supports, les matières, les univers : vidéo, photographies, sculptures, peintures et films,
- les sciences (astronomie, astrophysique, géologie, botanique…) dans un refus du cloisonnement
- les matières : charbon matière primitive (poudre poussière ) fusain dont le carbone évoque la matière qu’expulsent les étoiles mourantes
Ses collaborations avec des institutions scientifiques importantes (CNRS; CNES à Paris; Laboratoire d’Astrophysique de Marseille; l’Observatoire du Cerro Paraná au Chili École Polytechnique de Lausanne) lui permettent :
- De s’immiscer dans le quotidien de ces lieux de l’étude scientifique pour y capter leur atmosphère singulière en s’ouvrant aux multiples connexions entre perception, échelle, espace et temps.
- En résidence au laboratoire d’astrophysique Marseille elle voit des négatifs et plaques de verres obsolètes pleines de poussière et de poésie dont le laboratoire lui fera don (de 200 négatifs et plaques de verres ) l’amenant à travailler sur la poussière céleste pour une série « Tirages » et un livre qui les présente en résonnance avec l’archive film « à ta recherche » Heat chez Area books
- De dialoguer régulièrement avec des scientifiques
- D’y capter l’atmosphère singulière des laboratoires en s’ouvrant aux multiples connexions entre perception, échelle, espace et temps
- D’y vivre dans le noir serein du labo deux types d’expériences clés : être dans un espace flottant et accompagner le moment fort de la révélation de l’image : « on ne voit rien et puis vient soudain la révélation »
Ses œuvres témoignent des recherches formelles et tissent de multiples correspondances entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, entre mondes végétal et minéral.
Caroline Corbasson, son parcours.
- Expositions en France et à l’international dans des institutions telles que le Centre Pompidou, Paris ; le Baltic Centre for Contemporary Art, Newcastle ; le Song-Won Art Center, Séoul ; le Crac, Sète ; la Panacée Moco, Montpellier ; le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille ; la Cité des sciences et de l’industrie ; Paris, l’EPFL Pavillons, Lausanne.
- Lauréate de Mondes Nouveaux, porté par le ministère de la Culture, pour la réalisation de son film Issac (2023). court métrage de fiction tourné aux abords de l’Observatoire astronomique du Pic du Midi,
- Fondation Vincent van Gogh à Arles, dans le cadre de l’exposition collective « Van Gogh et les Etoiles » sous le commissariat de Jean de Loisy et Bice Curigeren 2024 « Prendre le soleil », l’exposition collective au Hangar Y (2024).
- Nominée pour le prix Drawing Now 2024.
- Lauréate du prix Art et Environnement 2024 Lee Ufan Arles X Guerlain, décerné par la Fondation Lee Ufan et la Maison Guerlain. Prix qui lui offre une résidence et d’un programme d’accompagnement au sein de la Fondation Lee Ufan Arles, suivis d’une exposition dans l’un des espaces de la fondation, à l’été 2025.
- Le projet récompensé, s’élargit au thème du vent, phénomène qu’elle a connu dans son enfance passée au Texas où les alertes à la tornade sont légion.
