01.01.1970–
26.09.2013
Karine Rougier
Karine Rougier crée, à travers ses dessins et sa peinture, un univers de la métamorphose, du fantastique, dans des scènes où s’agitent des êtres étranges, inquiétants, et cependant familiers.
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Karine Rougier
Visite des formes
Karine Rougier crée, à travers ses dessins et sa peinture, un univers de la métamorphose, du fantastique, dans des scènes où s’agitent des êtres étranges, inquiétants, et cependant familiers.
Au crayon, à l’aquarelle ou aux feutres, ses dessins n’en finissent pas de se déployer dans une tension forte entre précision, structure et fantaisie débridée pour nous raconter des histoires improbables.



Art [ ] Collector : des collectionneurs invitent un artiste.
Art [ ] Collector ouvre en 2013 sa seconde année de promotion d’artistes français d’art contemporain qui associe le temps d’un événement un artiste, ses collectionneurs et sa galerie. Les collectionneurs prêtent des œuvres emblématiques de l’artiste qu’ils ont achetées, tandis que l’artiste présente ses travaux récents au cours d’une exposition de dix jours. Trois artistes ont été présentés en 2012 : Iris Levasseur, Jérémy Liron et Christine Barbe,
deux le sont en 2013 : Karine Rougier du 16 au 26 septembre et Clément Bagot du 18 au 28 novembre 2013.
Ils ont été sélectionnés par le comité de sélection d’Art Collector qui réunit des personnalités reconnues du monde de l’art (collectionneurs, critiques, curateurs, directeurs d’institutions…)
Karine Rougier a participé à plusieurs expositions collectives dont, The new lost generation en 2011 à la Galerie Mondo Bizzaro à Rome, Collages à l’Espace de l’Art concret de Mouans-Sartoux et Duo à la galerie Le Cabinet à Paris en 2012. Elle a également exposé, la même année,
avec Ricardo Lanzarini et Monica Millán à la galerie CG Arte à Buenos Aires.
Son travail est présenté depuis avril 2009 à Drawing Now, salon du dessin contemporain de Paris. Elle fait aujourd’hui partie de nombreuses collections privées et depuis 2009, de la collection du Fonds Communal de la Ville de Marseille.

Bien que située un peu en dehors de ma géographie quotidienne, la galerie Bertrand Baraudou commençait depuis quelques temps déjà à s’inscrire dans mon parcours régulier de galeries parisiennes.
C’est en m’y rendant pour prendre possession d’une nouvelle acquisition que j’ai découvert le travail de Karine Rougier : je rentre dans la galerie, jette un rapide regard circulaire et fronce les sourcils. Qui peut bien être cette artiste qui mêle ainsi finesse du trait, légèreté des couleurs diluées, petites filles, poupées, animaux familiers et, encore plus surprenant,
squelettes souriants et fantômes ? Sur presque chaque dessin, monstres de toutes sortes côtoient en une étrange cohabitation papillons, fleurs, arcs-en-ciel…
Une peinture arrête définitivement mon regard, mon errance. Elle est titrée En suspension entre l’œil et la main et, malgré sa petite taille, je la vois déjà seule sur le plus grand de mes murs. Elle « tiendrait » n’importe quel mur. Je la réserve immédiatement. J’ai été happé par la peinture de cette artiste, par son monde mi sucré mi féroce, un monde
qui est aussi le mien, le nôtre. Karine Rougier s’applique sans manières, elle jette en défiant le hasard, elle scrute, découpe, étale, elle donne et partage, elle répare.
Olivier Malingue