08.11.2022–
19.11.2022
Thibault Brunet
Le travail de Thibault Brunet joue avec les genres codés de la photographie et questionne notre relation à la virtualité dans une société où le monde tend à être entièrement numérisé.
#17
Thibault Brunet
Mondes persistants
Le travail de Thibault Brunet joue avec les genres codés de la photographie et questionne notre relation à la virtualité dans une société où le monde tend à être entièrement numérisé.
Thibault Brunet est un plasticien des images, celles qu’il enregistre, scanne, copie, photographie et aussi qu’il construit. Il les assemble, les ordonnance de telle sorte qu’on ne sait plus très bien si et où elles existent. Cartographier les espaces urbains et les paysages, les architectures et les constructions sont ses lieux de prédilection de tournage ou de mise en scène.
Thibault Brunet invente et réinvente ses sujets à partir de multi sources comme un reporter de scènes de vie d’histoires ou même de guerre. Il en résulte des séries qui se déploient de bien des façons : tirages,vidéo,3D, images virtuelles et même tapisseries et livre en volume.



Thibault Brunet est un artiste français né en 1982, il est représenté par la galerie Binome à Paris et Heinzer Reszler à Lausanne.
Cet artiste photographe habitué au détournement des technologies numériques issues du jeu, de l’information, de l’industrie ou de la science. Il évolue à la frontière des univers réels et virtuels dans le champ de la photographie.
S’il utilise peu l’appareil photo, il fabrique de troublants portraits saisis sur Call of Duty ou des paysages embrumés de villes fantômes capturés à l’intérieur de Grand Theft Auto dans sa série Vice City.
L’artiste a bénéficié d’une exposition personnelle à Paris en novembre 2022 avec le commissariat de Dominique Moulon. L’expositon reunissait ses toutes dernières créations et des pièces emblématiques de son travail prêtées par ses collectionneurs. Cette exposition est accompagnée de l’édition d’un catalogue, ponctué de témoignages de collectionneurs.
On en parle dans la presse
In the Digital Age
Art in the city
Diplômé de l’École supérieure des Beaux-Arts de Nîmes en 2007, il s’est distingué à partir de 2008 par ses études de paysages réalisées à l’intérieur de jeux vidéo.
Pendant plusieurs années, il a voyagé à travers ces mondes virtuels avec l’appareil photo de son avatar. Ses travaux attirent l’attention de plusieurs institutions : Lauréat [reGeneration2] du Musée de l’Élysée (2011), FOAM Talent 2013, Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne (2013), Prix du public Sciences Po pour l’art contemporain (2014), Prix Coup de cœur Art-Collector – Jeune Création (2014), Lauréat Carte Blanche PMU /Le Bal (2014), Lauréat du prix Photo London John Kobal Residency award (2016), Lauréat Étant donnés (2017).
Il a récemment gagné le prix du Livre d’artiste ADAGP x Mad avec son dernier projet, Ault un livre sculpture réalisé avec les éditions Mille Cailloux.

Territoires Circonscrits
Dans toute collection – j’entends par là, acte répété d’approche silencieuse de l’œuvre, suivi d’une appropriation soudaine, animée par une envie quasi nourricière de partage – il y a, fondamentalement, un rapport qui relève de l’inlassable.
Oscillation inlassable entre la certitude et l’hésitation, la sérénité et le regret…
Les œuvres de Thibault Brunet convoquent elles aussi un mouvement inlassable :
Architectures romantiques et dévastées ; captures violentes et apaisantes ; introspections dantesques et oniriques depuis un point de vue improbable ; démontage à l’écorché du paysage et pastels qui auréolent un immeuble en lévitation.
Tout, dans son œuvre, dialogue et refuse d’arbitrer entre réel et virtuel ; s’appuie sur le support, pour saisir le regard et inviter au toucher.
Bernard Cazin