04.04.2022–
16.04.2022
Claire Trotignon
À travers le dessin, la découpe et l’installation Claire Trotignon construit sur le papier et dessine dans l’espace.
#16
Claire Trotignon
Lazy wall and the layers
À travers le dessin, la découpe et l’installation Claire Trotignon construit sur le papier et dessine dans l’espace.
Prolongeant le trait et la trame de fragments recomposés, l’artiste met en œuvre la collision d’éléments hétérogènes, faisant voler en éclats l’aspect perspectif traditionnel et la narration linéaire pour donner lieu à de nouveaux espace-temps.
Les topologies de Claire Trotignon jouent ainsi sur des paramètres relativistes, faits de stratégies d’espacement, de décalages, de gravitations et d’inversions. L’artiste s’approprie et hybride tout ce qui peut potentiellement entrer dans sa matrice déconstructrice. Sa pratique alterne espaces construits et non lieu déstructuré. Elle emprunte les codes de l’histoire de l’art et d’une culture contemporaine afin qu’au-delà du champ de l’art, des passerelles puissent se constituer. La conjonction paysage/architecture/cartographie engendre, chez elle, une forme de ruine, devenant à la fois le symbole d’une perte et d’une lecture en réserve de notre réel.
À l’occasion du prix Art Collector Entreprise Claire Trotignon réalise une série de structures murales intitulée Lazy landscape. Ces sculptures s’inscrivent comme un dessin dans l’espace définissant ses propres limites.
Au mur, la série d’œuvres porte une dimension quasi picturale dont le paradigme toile/châssis est extrait et recomposé sous la forme de structures rectilignes évidées où la grille sculpte l’espace. Celles-ci deviennent sculptures par leur matérialité, leur spatialité ainsi que leurs traits empruntés à l’architecture lorsqu’elles rappellent l’extrusion d’un plan en volume, ou d’une élévation.
L’usage du laiton évoque aux yeux de l’artiste le paradoxe d’une connotation aussi bien alchimique, qu’algébrique.
L’alliage étant largement employé dans la création d’instruments de mesure (et particulièrement dans la navigation).
Par opposition, le liner est installé tel une forme en attente soumise à la gravité. Il est à la fois le drapé pictural et la courroie mécanique à l’arrêt. Parfois une incision, parfois un collage apparaissent sur la membrane en pvc initialement employée dans la réalisation de piscines. La dimension sculpturale s’étend à travers les artefacts moulés et taillés en plâtre, enchâssés dans chaque composition, ceux-ci sont à voir comme les vestiges d’une fouille figée dans le temps dont la partie visible laisse imaginer un tout absent.
Chaque structure semble provenir de la déconstruction d’une narration, dont des unités extraites recomposent la partition d’une topologie révélatrice d’un contexte spatial et temporel.
Claire Trotignon est née en 1984, elle vit et travaille à Paris et Tours.
Chaque année une exposition personnelle lui est consacrée par un lieu d’art institutionnel français (FRAC IDF, CAC Le Shed, CCC Tours, Centre Pompidou Metz). Son travail a été présenté en France et à l’étranger (Fondation Louis Vuitton, Biennale d’architecture de Venise, FIAC, Untitled Miami, Art Brussels). Ses œuvres ont intégré des collections publiques (Collection Société Générale, BNF, FMAC, New York Public Library) et de nombreuses collections privées. Elle collabore actuellement avec la Galerie 8+4 à Paris.
Lazy Wall And The Blue Ropes 05
Lazy Wall And The Blue Ropes 04
Lazy Wall And The Blue Ropes 03
Lazy Wall And The Blue Ropes 02
Lazy Wall And The Blue Ropes 01
Hoop, Peebles And Pillows 01
Sculpture #2 (bout)
Liner Study
The Other Walls 3
Cooler Than A Plastic Ruller Volume 01
Cold Hillside 01
Adjustable Ruin1