01.01.1970–
08.05.2021
Caroline Le Méhauté
Le travail de Caroline Le Méhauté interroge la façon d’être au monde, de se situer, de se positionner, d’y interroger notre impact et, par-delà, d’y inscrire un état permanent de « négociation » et d’adaptabilité.
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Caroline Le Méhauté
Activité des obliques
Le travail de Caroline Le Méhauté interroge la façon d’être au monde, de se situer, de se positionner, d’y interroger notre impact et, par-delà, d’y inscrire un état permanent de « négociation » et d’adaptabilité.
A l’heure de la dématérialisation, le travail sculptural de Caroline le Méhauté s’impose par sa physicalité et sa matérialité. Frontal ou immersif, il engage le corps du spectateur dans une expérience sensible du temps et de l’espace.
Ses sculptures, installations, dessins, vidéos et sa pratique sonore proposent un élargissement du regard où les questions de l’immensité́, de l’imperceptible et de l’incommensurable sont proposées dans un rapport à l’expérience. Son rapport au vivant met en présence matières naturelles et industrielles dans des allers-retours sémantiques qui questionnent la dichotomie originelle entre nature et culture.
Caroline le Méhauté est représentée en France par H Gallery (Paris).
Caroline le Méhauté bénéficiera d’une exposition personnelle à Paris du 13 au 25 Septembre 2021 réunissant ses toutes dernières créations et des pièces emblématiques de son travail prêtées par ses collectionneurs. Cette exposition sera accompagnée de l’édition d’un catalogue, ponctué de témoignages de collectionneurs.
En 2019, le comité de sélection a proposé six artistes. Il est composé de Philippe Pée, collectionneur et fondateur de la résidence Chamolot, Philippe Piguet, commissaire d’exposition et critique, Françoise et Jean-Claude Quemin, collectionneurs, Daniel Schildge, collectionneur et Evelyne et Jacques Deret, collectionneurs et initiateurs du projet Art [ ] Collector.
On en parle dans la presse
Art in the city
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Caroline Le Méhauté est diplômée de l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Marseille ainsi que d’une Maîtrise en Arts Plastiques de l’université Toulouse Jean-Jaurès. Elle vit et travaille à Bruxelles et Toulouse.
Son travail a été présenté dans des expositions personnelles et collectives dont la Biennale des Jeunes créateurs d’Europe et de Méditerranée en Italie, le Musée National du Burkina Faso (Ouagadougou) ou Marseille-Provence 2013 – Capitale Européenne de la Culture. Ses œuvres figurent dans des collections publiques comme le Fonds communal d’Art contemporain (Marseille). Elle est représentée par H GALLERY.
La négociation à l’oeuvre
C’était en Irlande, au sommet d’un tertre qui commande les rapides du Shannon, ses îlots tremblant sous la pression des eaux et le noir défilé d’arbres dans lequel le fleuve s’engouffre et disparaît après un brusque détour. Étendu sur l’herbe à côté d’un débris de muraille qui fut autrefois un château fort et que les humbles plantes ont démoli pierre à pierre, je jouissais doucement de cette immense vie des choses qui se manifestait par le jeu de la lumière et des ombres, par le frémissement des arbres et le murmure de l’eau brisée contre les rocs. C’est là, dans ce site gracieux, que naquit en moi l’idée de raconter les phénomènes de la Terre, et, sans tarder, je crayonnai le plan de mon ouvrage. Les rayons obliques d’un soleil d’automne doraient les premières pages et faisaient trembloter sur elles l’ombre bleuâtre d’un arbuste agité.
Élisée RECLUS