18–
27.09.2012
Jérémy Liron
Jérémy Liron nous propose, dans ses toiles, des architectures contemporaines baignées de blancs lumineux ou ombragés, qui se détachent sur des bleus d’azur.
#2
Jérémy Liron
Le récit absent
Jérémy Liron nous propose, dans ses toiles, des architectures contemporaines baignées de blancs lumineux ou ombragés, qui se détachent sur des bleus d’azur.
Le construit le dispute au végétal, la nature au béton, le réalisme à l’abstrait. L’exécution à l’huile permet des nuances et des transparences qui créent en final une impression d’intemporalité, d’absence, de nostalgie. Il numérote ses tableaux comme s’ils appartenaient à une histoire, mais leur succession, dans les fragments qu’elle énumère, laisse l’impression d’un récit flottant, défait.
Art [ ] Collector : une façon nouvelle de promouvoir des artistes français d’art contemporain grâce à leurs collectionneurs.
Nous avons formé le projet d’associer, le temps d’un événement, un artiste, ses collectionneurs et sa galerie à une présentation de ses travaux : les collectionneurs prêtent des œuvres qu’ils ont achetées, l’artiste présente ses travaux récents au cours d’une exposition de dix jours, dans un lieu privatisé, le temps de l’événement : le Studio, nouvel espace de 300 m2 situé au premier étage du restaurant le Patio Art Opéra dans le 9ème arrondissement à Paris. A cette occasion des manifestations sont organisées : vernissage, dîner, visites, débats… Un catalogue de l’évènement est édité.
Trois artistes ont été choisis pour l’année 2012 par le comité de sélection d’Art Collector qui réunit des personnalités reconnues du monde de l’art (collectionneurs, critiques, curateurs, directeurs d’institutions…) : Iris Levasseur et sa galerie Odile Ouizeman : du 18 au 28 juin, Jérémy Liron et sa galerie Isabelle Gounod : du 17 au 27 septembre, Christine Barbe et sa galerie Inception : du 5 au 15 novembre.
Diplômé de l’école des beaux-arts de Toulon, puis de celle de Paris, agrégé en arts plastiques, Jérémy Liron mène de front une carrière d’artiste — il expose depuis 1998 —, d’écrivain — il publie des fictions et des essais — et d’enseignant.
Il a participé à de nombreuses expositions collectives ou personnelles. Il est l’auteur d’estampes éditées par l’Urdla2.
Depuis 2006, son travail est présenté par la galerie Isabelle Gounod à Paris.
Tout commence par un écran de cinéma. Un écran de cinéma en plein air, érigé comme un monument.
Un écran comme une clef d’accès au travail de Jeremy Liron qui nous propose des arrêts sur l’image.
Comme s’il s’agissait de photos volées ou de paysages aperçus fugitivement à travers la fenêtre d’un train. Jamais de présence humaine, mais des traces de vie évoquées par une confrontation entre architecture et végétation. L’authenticité du moment est renforcée par une maladresse voulue des cadrages. L’image sublime la réalité. À moins qu’il ne s’agisse d’un décor dans lequel il resterait à écrire le scénario…
Il suffirait alors de se laisser porter par la puissance évocatrice et poétique de ces paysages. À chacun d’écrire son histoire. Tout devient possible. Le tragique peut côtoyer le fantastique. Le rêve peut se confondre avec l’illusion.
À bien observer les peintures de Jérémy Liron, on peut très souvent y découvrir une petite tâche de lumière. Évocation spirituelle qui elle aussi témoigne de la vie ou tout simplement du bonheur contemplatif.
Frédéric Morel